Un mercredi mitigé

Voici déjà le milieu de la semaine et je me sens lasse. je me suis levée vers 9h pensant que Flora dormait encore, alors que la chipie était devant la télé. Elle ne risquait pas de venir me réveiller.

Je me suis levée avec la tristesse dans le coeur car je me suis endormie la veille sur des mauvaises paroles avec Sébastien. Je me demande si nous allons arriver un jour à parler, à nous écouter mutuellement. Je sais qu'actuellement, ma souffrance est telle que j'ai du mal à entendre ce qu'il a à me dire, que je ne suis pas forcément prête à écouter parce que je sais qu'il va m'accabler et que je suis incapable, pour le moment, d'assumer tout cela. Et pourant, nous aurions grandement besoin de discuter tous les deux. Je pense qu'il est persuadé que nous ne nous aimons plus alors que je suis persuadée de mon amour pour lui. Le problème, c'est que mon désir d'enfant, mon besoin d'être mère à nouveau, ne me rend pas les choses faciles. Les traitements hormonaux rendent mon humeur variable et difficile à supporter... la fatigue physique est également importante... mais comment faire ? Pourquoi ne comprend-il pas la souffrance que sa stérilité engendre chez moi et n'accepte t-il pas les effets secondaires des traitements et des échecs répétés ? Cela le renvoie t-il à ses propres souffrances, à une culpabilité, je ne sais pas.

J'aimerais que nous entamions une conciliation de couple, mais je ne sais pas du tout comment m'y prendre, comment l'amener à réfléchir à cette possibilité, le décider à prendre le temps pour nous deux. J'ai parfois l'impression d'être reléguée très très loin dans sa vie, loin après son travail et sa fille... sa famille. Tout cela est très difficile à vivre.

Voilà avec quels sentiments je me suis levée ce matin.

Flora est allée à la danse, puis nous avons déjeuner et nous sommes parties chez Audrey car nous voulions tenter de faire travailler Flora, avec son accord, chez Audrey... une petite heure. L'expérience ne fut pas concluante, Flora profitant de la gentillesse d'Audrey pour ne faire qu'un minimum d'efforts... Et moi, je bouillais.

Le retour à la maison fut très très dur car Flora pleurait pour avoir un nouveau petit chaton (la chatte d'Audrey ayant deux chatons et étant encore enceinte). Flora voulait vivre chez Audrey... une grosse crise en voiture que j'ai eu du mal à gérer. En rentrant, elle a pris un bon bain, histoire de calmer un peu toutes ces émotions et nous avons pu finir le devoir de français EAD pour que Seb puisse l'envoyer demain matin.

Le moment du coucher fut encore une épreuve... car elle use et abuse de son père. Alors que j'essaie d'instaurer des horaires plus réguliers afin qu'elle se lève plus tôt et reposée le matin, Seb ne l'entend pas de la même manière, et du coup, le moment du coucher se prolonge à l'infini. Nous n'avons alors plus de vie de couple le soir... notre temps à deux étant réduit à qqs dizaines de minutes (surtout qu'Alexandre est encore à la maison).

Tout cela n'est pas facile en ce moment. J'ai vraiment besoin de faire un travail avec divers thérapeutes afin d'avancer personnellement, d'un point de vue positif. Je sais très bien où j'en suis... et j'ai besoin de cheminer vers la sérénité afin d'apporter à ma famille le soutien dont elle a besoin.

Flora ne dort toujours pas. Seb commence à s'impatienter alors que cela fait plus d'une heure que j'ai demandé à ce qu'elle se couche.

Cricri